Rénovation et participation des habitants à Hambourg

Bonnes pratiques

Début mai, les secrétaires d'État Pascal Smet et Nawal Ben Hamou, l'échevine Ans Persoons et des représentants de la SLRB et d'urban.brussels se sont rendus à Hambourg pour s'inspirer de la politique innovante du logement de la deuxième plus grande ville allemande.

Parmi les nombreuses rencontres et visites intéressantes, l'une des plus particulières a été la visite du « Global Neighbourhood ».

Ce quartier a été construit dans les années 1930 afin que 1700 personnes, principalement des dockers d'une trentaine de pays différents, puissent obtenir un logement abordable. Au début des années 2000, ce quartier avait besoin d'importants travaux de rénovation pour remettre les maisons aux standards modernes.

Pour mener à bien ce projet de rénovation majeure, une vision centrale a tout d'abord été élaborée par la région, dans laquelle toutes les différentes instances gouvernementales étaient sur la même longueur d'onde. Après cela, un espace était créé pour un vaste processus participatif avec pour but d'impliquer les résidents.

Afin d'impliquer les citoyens le plus tôt possible, la société de logements hambourgeoise SAGA et l’Exposition Internationale de Construction IBA ont organisé un atelier spécial de planification interculturelle pour les résidents au début du projet. Chacun a eu l’occasion d’apporter ses idées pour la refonte du quartier dans sa propre langue.

Tous les résidents ne se sentent pas concernés par des ateliers participatifs, c'est pourquoi six étudiants de l'Université de Hambourg ont été envoyés faire du porte-à-porte. Ils ont posé des questions aux locataires dans leur propre langue, sur leur situation de vie et sur ce qu'ils aimeraient améliorer. En sont ressorties de nombreuses suggestions utiles : les habitants trouvaient important d'avoir un espace de vie plus grand, une meilleure isolation acoustique et une terrasse ou un petit jardin. Les concepteurs ont été chargés de prendre en compte les souhaits des habitants dans leurs plans.

Dorien Robben, directrice générale adjointe de la SLRB, a trouvé que cette visite était une précieuse source d'inspiration pour le secteur du logement social bruxellois : « J'ai trouvé ça vraiment intéressant de voir qu'on demandait directement aux habitants ce qu'ils estimaient être important, et que cela était effectivement pris en compte. À Bruxelles aussi, nous devrions plus concentrer nos forces sur la participation des habitants et futurs habitants aux projets de rénovation. Lorsque les locataires sont impliqués dans l'amélioration de leur logement, ils se sentent beaucoup plus chez eux et cela a des conséquences positives pour tout le monde. »

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