Espaces (ou)verts: Convention avec Bruxelles Environnement
Une nouvelle convention entre Bruxelles Environnement et la SLRB pour une durée de cinq ans a été signée fin mai. Cette convention rencontre les objectifs sociaux mutuels des deux organismes régionaux bruxellois, la défense de la nature et la protection de l’environnement d’une part, l’action sociale et la réduction des charges locatives d’autre part. Les deux organismes se réjouissent de cette collaboration.
Trois volets
La convention s’articule autour de trois axes : la biodiversité, l’agriculture urbaine et la réduction des charges et elle comprend trois volets.
Le premier est la gestion écologique et économique des abords. Dans les prochains mois cinq projets pilote vont être entrepris avec des SISP.
Un cahier des charges entretien des espaces verts va être rédigé, le coefficient de potentiel en biodiversité calculé, un facilitateur nature va être désigné (engagé) et les obligations à respecter en matière d’utilisation de pesticides et abattage seront rappelées.
Le second volet est l’implication des habitants. Des actions de sensibilisation (signalisation, accès aux campagnes de sensibilisation BE, valorisation des réseaux nature et Natura 2000) et de participation (inspirons le quartier, compost collectif, …) seront entreprises.
Et enfin, le troisième volet porte sur la professionnalisation du secteur du logement social. A cet effet, des études sur la gestion et la localisation abords et sur les coûts des aménagements vont être menées. Un plan de formation à destination des SISP, de la SLRB, et des PCS va être élaboré et un réseau professionnel (répertoire espaces verts des SISP, PCS, potagers) va être développé.
Projets pilotes
A ce stade, quatre projets pilotes ont été lancés. Il s’agit de :
- Logis Floréal : avec ses 80 hectares, il présente les charges les plus élevées du secteur, 40€ par mois par ménage. Ce site classé aux Monuments et Sites et ouvert au public compte 2 zones Natura 2000 et la ferme du Chant des Cailles.
- Verregat à Laeken. Ce site est géré par Comensia. Ce site compte 258 logements dont 44 maisons unifamiliales. Le projet pilote concerne les 2,3 hectares qui jouxtent les immeubles d’appartements. Les charges s’élèvent à 12€ par mois.
- Transvaal à Auderghem. Ce site qui compte 364 logements est géré par En Bords de Soignes. Il y a 3,8 hectares de surfaces à entretenir. Il se situe entre des réservoirs de biodiversité (Forêt de Soignes, le Rouge cloître).
- Everecity avec ses 26,4 hectares pour ses 3 sites et des charges s’élevant à 8€ par ménage.
Le Facilitateur Nature va réaliser dans les 3 prochains mois un plan de gestion différenciée pour ces sites. Ce plan se déroule en trois étapes : le diagnostic écologique, la hiérarchisation d’entretien (la hiérarchisation allant des zones les plus entretenues, les zones intensives aux zones laissées à l’état sauvage) et enfin, le plan de gestion différenciée. Ce plan permet d’alléger la quantité d’entretiens. Il est très intéressant car il limite les tontes et les tailles et favorise une plus grande biodiversité : plus de fleurs et de fruits signifie plus de nourritures pour les butineurs, papillons, oiseaux,… A travers ces projets pilote, on va mesurer l’évolution des coûts d’entretien. La ville de Rennes en France a appliqué cette méthode de gestion sur tous ses espaces verts et cela a baissé ses coûts.
Plusieurs SISP ont déjà tenté quelques expériences. Plusieurs ont été confrontées aux critiques des habitants qui voyaient ça comme de la négligence. Les projets pilotes sont donc accompagnés pour définir une campagne de sensibilisation. De nouveaux, ces apprentissages seront ensuite communiqués au reste du secteur.
A partir de ces 4 plans de gestion, le facilitateur proposera un cahier des charges type pour le secteur. Les SISP qui souhaiteraient se rassembler dans une centrale d’achat pour un marché de service peuvent se manifester. Pour le moment, si les SISP sont intéressées, on table sur le lancement d’une centrale d’achat pour le mois de mars 2021.
L’enquête sur les pratiques de gestion au niveau des abords, lancée par la SLRB en février 2020, n’a pas encore pu être clôturé. D’ici la fin août, la SLRB publiera les résultats de cette première enquête.