Taxonomie verte européenne dans le logement social : retour sur le colloque annuel de la SLRB
Le mercredi 11 décembre, la SLRB organisait la 8ème édition de son colloque annuel, placée cette année sous la thématique de la taxonomie verte européenne et son impact sur le logement social.
De nombreux intervenants se sont succédé au cours de cette matinée bien chargée pour expliquer concrètement le concept, et le replacer sur la carte du logement social bruxellois.
Après une allocution d’ouverture de Nawal Ben Hamou, Secrétaire d’Etat au Logement, Dorien Robben, Directrice générale adjointe de la SLRB, a introduit le sujet et son contexte en soulignant l’importance des enjeux actuels et les défis liés notamment au financement.
Pour le premier exposé, Sorcha Edwards (Housing Europe) a rappelé que la Région bruxelloise n'est pas la seule à devoir relever les défis liés à la transition climatique, les autres pays européens y sont confrontés également. Selon elle, même au niveau local, il est important de comprendre le contexte européen et de savoir ce que les associations de logement dans le reste de l’Europe font pour se conformer aux exigences du Green Deal européen.
Ensuite, Sandra Gottcheiner (Directrice Développement et Durabilité chez BPI Real Estate et Présidente des Commissions ESG-Taxonomie à UPSI (l’Union Professional du Secteur Immobilier) et à la Belgian Alliance for Sustainable Construction) a explicité la vision du Green Deal et sa traduction pour le secteur de l’immobilier via la « Taxonomie Européenne ». Elle est revenue sur les implications concrètes, les problèmes et opportunités que cela occasionnait.
Le nouveau directeur du Patrimoine de la SLRB, Guillaume Sokal, a ensuite pris la parole pour parler du Plan Climat et des enjeux pour le secteur du logement social et de son patrimoine à l’horizon 2030, 2040 et 2050 ; ces années marquant à chaque fois une échéance pour la performance énergétique des logements publics, avec à terme l’objectif de la neutralité carbone. Il a dans ce cadre explicité l’Atlas de la rénovation.
En tant que juristes et membres de la commission circularité et durabilité, Gaëlle Rodriguez et Elisabeth Buysens, SLRB, ont fait une présentation sur les cahiers spéciaux des charges pour les marchés de travaux et les marchés de service, avec des clauses spécifiques axées durabilité et leur application dans des projets pilotes. Cette attention à la durabilité est de plus en plus présente dans les projets portés par la SLRB et le secteur.
L'architecte Willem Hubrechts du bureau d’architecture 51N4E a confirmé dans sa présentation que la durabilité des bâtiments ne se limite pas à la réduction de la consommation d'énergie, il faut également se pencher sur le processus de construction lui-même. Le moyen le plus efficace de réduire cet impact est de rénover ce qui existe déjà, en vue d'une réutilisation maximale.
Dans la dernière présentation de cette riche matinée, Christel Joassin, Responsable Techniques spéciales et énergie, et Joseph Soles, Electricien, de la SISP En Bord de Soignes ont montré que pour améliorer la performance énergétique des bâtiments et des logements, il y a déjà des interventions réalisables à une échelle beaucoup plus modeste : celle du terrain. Néanmoins, elles ont un bel impact au niveau énergétique et dans la poursuite des défis et objectifs ambitieux.
Toutes ces présentations ont montré l’importance de travailler en réseau et de collaborer entre les différentes instances et partenaires, publics et privés.
Enfin, Yves Lemmens, Directeur général de la SLRB a résumé et conclu le colloque.
Les présentations du colloque sont disponibles sur la page de l'événement.
